Selon un récent communiqué, la Coalition Nourrir l'humanité durablement, en collaboration avec la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaires, présente la proposition d'une Convention internationale pour une alimentation durable. Ce document juridique vise à établir un cadre international dédié à la sécurité alimentaire, en cherchant à équilibrer les considérations commerciales et non commerciales liées à cette question.
Les systèmes alimentaires actuels se caractérisent par des inégalités sociales et économiques prononcées tout au long des chaînes d'approvisionnement, touchant même des pays développés comme le Canada. Selon le rapport Bilan-Faim 2023 de Banques alimentaires Canada, près de deux millions de Canadiens ont eu recours à une banque alimentaire cette année, ce qui représente une augmentation de 32 % par rapport à l'année précédente et de 78,5 % par rapport à 2019. Une étude de Statistique Canada sur l'insécurité alimentaire indique également une hausse de plus de 12 % du nombre de familles en situation d'insécurité alimentaire entre 2021 et 2022.
À l'échelle mondiale, des centaines de millions de personnes souffrent de la faim et sont dans l'incapacité d'accéder à des aliments sains et nutritifs. Cette problématique est aggravée par la dégradation de l'environnement, les systèmes alimentaires actuels étant responsables de plus d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre et ayant entraîné la dégradation de 30 % des terres, tout en contribuant à l'érosion de la biodiversité.
Actuellement, il n'existe pas d'accord international spécifiquement dédié à la sécurité alimentaire. Le droit international public aborde cette question de manière fragmentée et lacunaire, favorisant les considérations commerciales au détriment d'une approche équilibrée. Cela conduit à la promotion d'un système alimentaire globalisé axé sur des modes de production et de transformation intensifs et non durables.
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